Installer des panneaux, c’est bien. Garantir une production régulière et stable en dépit des inévitables pannes qui entraîneront des baisses de productivité, et donc de revenus, c’est mieux. Le sujet de la maintenance des panneaux a trouvé un allié de choix : le drone. Le point avec Jean-Michel Catherin, dirigeant de Testoon.
Stabilité de la production photovoltaïque : de quoi parle-t-on ?
Que ce soit chez le particulier ou dans le cadre de « champs » de panneaux, la production d’énergie photovoltaïque implique un contrôle et un entretien réguliers. Les baisses de production des panneaux solaires peuvent avoir des origines diverses : ombres, anomalies sur le réseau public, mauvaise régulation par l’onduleur, ou, bien évidemment, des cellules photovoltaïques en panne, qui s’usent ou qui peuvent être mal raccordées les unes aux autres. La conception d’un panneau photovoltaïque est telle que, si l’une des cellules est abîmée ou en fin de vie, elle va entraîner une diminution de la production de l’ensemble du panneau. Il est donc fondamental de vérifier régulièrement le bon fonctionnement des cellules du panneau.
Comment réaliser simplement ce contrôle ?
Tout d’abord, pour comprendre l’utilité de l’imagerie thermique dans ce cas, il faut savoir qu’une cellule ou un groupe de cellule qui ne produit pas ou moins d’électricité va être plus chaud que les autres puisque la chaleur du soleil n’est plus convertie en électricité et qu’en plus, il se produit une inversion de polarité qui transforme la cellule en condensateur, en quelque sorte. Un contrôle avec une caméra thermique va permettre de détecter, sur le panneau défectueux, des « trous thermiques », qui seront le signe d’un dysfonctionnement.
Quel type de matériel préconisez-vous ?
Si pour un particulier qui a quelques panneaux sur son toit, une caméra thermique – même premier prix – est largement suffisante, il n’en va pas de même pour un professionnel qui aurait à visiter plusieurs installations par jour, voire de grands champs de panneaux à inspecter.
Dans ce cas, il convient de se tourner vers un matériel dédié, comme le Bebop Pro Thermal de chez Parrot, un drone piloté par smartphone et équipé d’une caméra thermique Flir One Pro. Il est livré avec une application dédiée qui permet la prise de photos, la diffusion et l’enregistrement de vidéos visuelles et thermiques, puis de les exporter dans un format vidéo standard.
Pour 1500 euros, l’investissement est même rentable pour les producteurs d’électricité photovoltaïque, qui n’ont alors plus besoin de faire appel à des dronistes professionnels.