Hervé Jacques, directeur du développement de Formapelec, répond aux questions sur les formations des électriciens à l’occasion du Grand Circuit Énergiser le Bâtiment du 27 juin à Nice.
Retranscription
Les formations sur les nouveaux marchés ont-elles du succès auprès des électriciens ?
Sur les nouveaux marchés, les formations les plus prisées sont essentiellement liées au marché des IRVE (infrastructures de recharge de véhicules électriques). Nous avons pas mal de demandes sur ce secteur là, jusqu’aux charges semi-rapides. Peu de demandes dans les charges rapides, on va jusqu’au niveau P1, P2 mais pas forcément P3. Nous avons également de plus en plus de demandes sur le photovoltaïque. C’est un peu une surprise pour nous. Nous nous y attendions mais pas si tôt. Et nous avons aussi de plus en plus de demandes sur le bâtiment connecté.
Ce sont les grandes thématiques qui ressortent aujourd’hui sur les formations. Il y a une certaine logique avec la transition énergétique et la transition numérique.
Comment expliquer cet engouement ?
L’obligation de qualification par Qualifelec impose aux installateurs d’avoir une attestation de formation pour pouvoir déposer leur dossier de qualification. Forcément ça les pousse. Ceci dit, avec le recul, il y a pas mal d’entreprises qui au départ viennent parce qu’elles sont obligées, mais qui restent parce qu’elles trouvent finalement le contenu de la formation intéressant, je dirais même important, pour développer correctement les compétences des installateurs. Si on parle de bornes de recharge, finalement, l’installation en tant que telle n’est pas compliquée mais c’est le contexte qui l’est un peu plus et parfois l’aspect connecté. Donc, là, ils sont très demandeurs.
Quels changements attendre sur l’aide à la formation ?
C’est sûr que la réforme de la formation professionnelle va provoquer des changements sur les financements. Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de règles. C’est à dire que lorsque l’on a une demande d’une entreprise sur les financements associés à une formation, on a pour consigne – de Constructys notamment – de les aiguiller vers leur conseiller pour avoir les bonnes réponses. Ceci dit, il y a quand même une règle qui sort assez régulièrement, c’est qu’il y a pas mal de financements pour les entreprises de moins de 50 salariés. Les TPE et PME ont des financements importants, ce qui doit leur permettre de se positionner plus fortement sur de nouveaux marchés via le développement des compétences qu’ils pourront acquérir de façon un peu plus facile qu’avant.
Après, sur les aides, il faut entrer immédiatement en contact avec Constructys et là on a un rôle à jouer de facilitateur. Quand on a monté par exemple le projet photovoltaïque, je me suis assuré que j’avais du financement quelque part. On travaille avec Constructys main dans la main, ce qui permet d’avoir des réponses très concrètes et très rapides auprès des entreprises.
Quelles sont les formations émergentes ?
Les deux formations que l’on sait émergentes pour la fin 2019 et début 2020 : formation sur les colonnes électriques pour les installateurs et les chargés d’affaires. Pour les installateurs, c’est une revue de leurs gestes et le savoir faire dans le domaine de la rénovation des colonnes électriques. Et pour les chargés d’affaires, on est plus sur la conception installation et sur le rapport avec l’exploitant. Il y a beaucoup de dossiers en souffrance, en région parisienne notamment, avec l’exploitant. L’idée c’est d’apporter des solutions concrètes dès la prise en compte des projets, pour que certaines erreurs soient évitées dès le début.