B0, B1, B2V, BR, BC, BP, B2XL… Les habilitations électriques sont presque aussi nombreuses que les situations d’exposition au risque électrique. Jimmy Carton, formateur expert référent chez AFNOR Compétences, présente les formations Habilitation Électrique et les particularités du dispositif.
À qui s’adressent les formations Habilitation Électrique ?
Les formations à l’habilitation électrique s’adressent principalement à des opérateurs du second oeuvre, des ingénieurs de la construction, ou encore des contrôleurs et des inspecteurs en énergie. Nous délivrons différents types d’habilitations électriques, que l’on peut diviser selon deux types d’opérations : opérations d’ordre électrique ou opérations d’ordre non électrique.
Les formations démarrent donc en fonction du niveau : B0 (travaux d’ordre non électrique), B1 (travaux d’ordre électrique), B2 (chargé de travaux d’ordre électrique), BR (chargé d’interventions générales) et BC (chargé de consignation), en ce qui concerne les installations basse tension. On retrouve également des formations spécifiques, comme celle requise pour les opérations sur installations photovoltaïques (BP) ou encore pour les futurs techniciens et les personnes amenées à intervenir en urgence sur un véhicule électrique accidenté (B2XL).
Pour les opérations d’ordre électrique, l’habilitation ne s’adresse qu’à des stagiaires qui disposent préalablement d’un diplôme dans le domaine électrique ou qui ont suivi une formation de mise à niveau. Sans prérequis, il s’agit uniquement des formations H0 (haute tension) et B0 – qui concernent la connaissance des risques et des distances mais qui ne permettent aucune opération – ainsi que des formations BS et BE. La formation BS concerne des opérations de remplacement à l’identique, qui ne relèvent pas de l’électricien. La formation BE est quant à elle déclinée selon des opérations de quatre natures : Essai, Vérification, Mesure et Manoeuvre. Les formations B0, BS et BE ne conviennent donc pas aux dépanneurs, ni aux personnes qui ont des électriciens sous leurs ordres.
Quel est le contenu de ces formations ?
Chaque formation est composée d’une partie pratique et d’une partie théorique. Cette dernière suit la norme NF C18-510, qui définit le cadre de l’habilitation et de la formation en matière de durée et de contenu, ainsi que le rôle des personnes qui seront habilitées.
Le stage commence par un rappel sur les notions de base (tension, courant…), puis s’attache à l’évaluation des risques et les effets du courant électrique avec des exemples de différents types d’accidents (contact direct, indirect, induction électromagnétique…). Nous travaillons également sur les notions liées aux différentes opérations d’intervention ou de travaux, sur les dispositifs de protection, sur les régimes de neutre et de consignation, sur les distances de sécurité et sur les notions de voisinage réseau, de consignation et de déconsignation. Sans oublier le matériel de sécurité et les règles concernant les incendies et les premiers secours.
Côté pratique, les stagiaires sont mis en situation avec le port des équipements de protection individuelle (EPI) et la définition de l’analyse de risque. Ils pratiquent à cette occasion sur une armoire de type tertiaire ou industriel et réalisent des mesures d’intensité, de courant et de terre, en monophasé et en tri-phasé.
Le tout est validé par une évaluation théorique, une étude de cas et une évaluation pratique où l’on sollicite le stagiaire sur des opérations, une mesure et la rédaction des documents de conformité. L’examen réussi, AFNOR Compétences délivre un avis après formation, qui permet à l’employeur de délivrer le titre d’habilitation, valable 3 ans.
Quelle est la particularité de la formation chez AFNOR Compétences ?
La principale particularité chez AFNOR Compétences, c’est de développer des formations sur le volet pratique au plus près des situations de travail. Les opérations et mesures sont réalisées en conditions significatives, sur une maquette sous tension et sous contrôle du formateur. Aussi, chaque formateur a une expérience du domaine de tension sur lequel il va intervenir, ainsi que des différentes opérations qui peuvent être réalisées. Que ce soit dans le domaine industriel, du bâtiment, du tertiaire ou des nouvelles technologies.