La démarche d’efficacité énergétique impacte tous les métiers du bâtiment. Elle implique d’intégrer les équipements dans une vision d’ensemble des processus de construction et de rénovation du bâtiment : conception, réalisation, maintenance et exploitation.
L’efficacité énergétique implique une approche globale du bâtiment
La Réglementation Thermique 2012, applicable depuis le 1er janvier 2013, a donné le point de départ d’une nouvelle approche de la construction qui s’étend progressivement à la rénovation dans les prochaines étapes fixées du calendrier de la transition énergétique.
En complément des mesures d’efficacité énergétique passives qui concernent l’enveloppe du bâtiment, le domaine privilégié d’action de l’électricien est l’efficacité énergétique active qui va permettre d’exploiter et d’optimiser les flux énergétiques en utilisant les capacités des matériels et systèmes intelligents de mesure, de contrôle et de régulation (variateurs, délesteurs, etc.).
Mais l’électricien s’intègre également à un projet d’ensemble. L’une des évolutions majeures que rencontre l’électricien, comme dans tous les corps de métier, est la prise en compte dans son installation du respect de l’étanchéité à l’air du bâtiment. Pas toujours visibles sans mesures, les fuites peuvent être nombreuses et compromettre la performance énergétique du bâtiment. Elle peuvent se situer au niveau des interrupteurs, des gaines ou du tableau BT. La mise en oeuvre et les matériels utilisés doivent donc être adaptés.
Les actions à mettre en œuvre pour améliorer l’efficacité énergétique d’une maison individuelle
Mesurer les consommations par poste : chauffage, refroidissement, Eau Chaude Sanitaire, éclairage et prise de courant.
Le comptage est souhaité par la réglementation. Il permet de connaître la consommation du bâtiment pour sensibiliser le consommateur. Le Cep est la somme des consommations d’énergie primaire par an d’une maison. Exprimé en en KWh/m² an, le Cep est l’une des trois exigences de la RT 2012. L’électricien peut apporter à son client des moyens de connaître son cep pour le faire baisser ensuite.
Prise en compte de l’isolation thermique
L’électricien utilisera des pots (boîte, boîtier) équipés de membrane souples pour faire passer les gaines. Il mettra en place des bouchons en caoutchouc ou injectera un mastic pour obstruer les sorties de gaines dans les tableaux électriques et les boites de jonctions.
Le contrôle de la ventilation
Tenir compte de l’absence d’usager (arrêt) optimise l’efficacité énergétique. Dans le cas d’une centrale double flux, de faire du « free cooling » : l’été, injecter l’air frais extérieur le matin pour rafraîchir directement l’habitat sans le préchauffer par l’air vicié (comme c’est le cas l’hiver).
Piloter l’éclairage dans les espaces communs
Par exemple, extinction dans les couloirs ou WC d’après une simple cellule détection de mouvement. Pour les salles d’eau ou les pièces ou les mouvements sont très délicats à contrôler, il est préférable d’utiliser une cellule à détection de mouvement et à détection de bruit. L’investissement dans un éclairage à LED bien approprié s’impose aujourd’hui naturellement.
Le recours à une ou plusieurs énergies renouvelables
Cela peut être envisagé pour les configurations de bâtiment adaptées.
La mise en place d’occultants automatiques
Cette action est notamment recommandée dans le cas des pièces de sommeil.
L’efficacité énergétique dans les bâtiments tertiaires
Elle est désormais un critère majeur pris en compte lors des travaux. Des certifications existent (HQE, BREAM, LEED…) et sont de plus en plus répandues. Sur le marché des particuliers, les lignes bougent pour donner une dimension énergétique à tous les types de travaux. Des aides financières (CITE, Eco-Prêt à taux zéro) peuvent être apportées aux clients pour les particuliers qui recourent à une entreprise RGE.
Cet article a été rédigé en collaboration avec CSEEE.