Dominique Piton, spécialiste dans l’accompagnement, la formation, le conseil et l’audit auprès des laboratoires de Stratégie, de Prélèvement et d’Analyse dans le domaine de l’amiante.
Quel est votre parcours ?
Après 14 ans d’expérience dans l’industrie et les services dans la gestion de la partie technique de la fabrication des transformateurs EDF et des marquages pour sols, je me suis naturellement orienté vers le conseil. Dans le cadre de mon dernier emploi, un consultant nous avait accompagné sur la démarche qualité et, de fil en aiguille, un laboratoire cherchant à s’accréditer l’a contacté. Sachant que les dossiers spécifiques me plaisaient, tout comme l’accompagnement d’entreprise, il m’a proposé la mission que j’ai acceptée. L’histoire a donc débuté par un heureux hasard, et le bouche-à-oreille a fait le reste, qui me permet désormais de travailler pour 17 laboratoires. J’ai ensuite rencontré Ludovic Etourneau, qui avait un profil technique de laboratoire, et nous avons décidé de travailler ensemble il y a un an. Lui sur sa spécialisation et moi plutôt sur la partie qualité et développement. L’enseigne est en hébergement entrepreneurial par AASTI. Elle est Installée à Givors, près de Lyon, depuis 4 ans et depuis plus d’un 1 an pour Labocert ».
Pouvez-vous nous présenter Labocert et ses services ?
Installé à Givors et Toulon, nous intervenons en amont de la filière. Tournés vers les laboratoires de stratégie et de prélèvement d’air amianté, nous conseillons, accompagnons et formons, les laboratoires déjà existants qui souhaitent, par exemple, obtenir une accréditation avec un œil neuf, la renouveler, sélectionner du matériel. Nous œuvrons également à accompagner des professionnels qui souhaitent s’installer dans le secteur. Autrement dit, nous intervenons sur tout type de conseil vers ces acteurs. Nous sommes, sur ce sujet, les seuls à proposer une formule non pas packagée mais, au contraire, adaptée à chaque demande, à chaque client.
Ce qui est fondamental pour nous, c’est la prise en considération de l’ensemble du besoin, du contexte et du budget. Ainsi, nous adaptons notre conseil de manière aussi pertinente qu’efficace. Notre but est de satisfaire le client notamment au travers de la notification et le maintien de l’accréditation COFRAC mais aussi au travers de services annexes et du conseil complémentaire.
Vous qui avez un regard extérieur, pouvez-vous nous présenter le marché des laboratoires ?
On retrouve les acteurs qui entrent dans une démarche COFRAC. En général, ils réalisent déjà du prélèvement mais dans un autre domaine d’activité ou sont des anciens préleveurs qui se sont mis à leur compte. N’oublions pas que depuis la très forte restriction règlementaire sur les préleveurs déportés, les spécialistes sur le marché sont nombreux. Nous retrouvons aussi les laboratoires qui ont « perdu » leur accréditation et qui souhaitent être accompagnés pour la retrouver. Les professionnels qui s’intéressent à cette activité sont des diagnostiqueurs actuels ou anciens ou des techniciens dans un autre domaine. Bref, si une culture professionnelle du prélèvement est commune aux laboratoires en création, les moins spécialistes se lancent aussi dans l’aventure.
Quant au marché, il est en évolution constante. Si certains secteurs sont occupés par des laboratoires de grande taille, on voit émerger des nouveaux laboratoires sur des zones « mortes » dans lesquelles aucune activité de ce type n’existe. Ainsi, nous avons accompagné récemment un projet d’installation en Haute-Vienne. Ici encore, nous cherchons avant tout à accompagner des projets économiquement réalistes afin que les investissements conséquents soient rentabilisés pour le chef d’entreprise.
Interview réalisée dans le cadre de la Conférence Amiante de Paris