Hugo Rosati, directeur général de DI Environnement. Le groupe intervient sur des chantiers partout dans le monde. Avec la professionnalisation du métier, l’international est rapidement devenu un axe de développement stratégique.
Pouvez-vous nous présenter dans quel contexte DI Environnement est présent à l’international ?
Notre présence sur les chantiers étrangers est historique, avec la réalisation d’opérations d’envergure dans des pays transfrontaliers à la France métropolitaine dès le début de notre activité amiante en 1995. Cette présence était dès lors appuyée par nos moyens humains et matériels en désamiantage qui permettaient de répondre à d’importantes problématiques, relativement proches de nos bases et avec des exigences similaires à l’époque. Par la suite, avec la professionnalisation de notre métier et la croissance de DI Environnement, l’international est rapidement devenu un axe de développement, avec une réelle compétence de notre organisation en la matière, jusqu’à être aujourd’hui un axe stratégique.
De quelle manière intervenez-vous dans des pays étrangers ?
Suite à nos premiers chantiers transfrontaliers nous avons été sollicités par nos clients et autres partenaires pour la réalisation d’opérations à l’international sur des sites respectant la réglementation française ou autre équivalent. Ces premiers chantiers furent notamment le désamiantage de plateformes pétrolières en Afrique et de navires de guerre dans différentes bases navales, notamment en territoires d’outre-mer (où nous bénéficions d’une agence, à Tahiti) et Afrique de l’Est. Aussi nous sommes intervenus dans le démantèlement de grands ensembles industriels exploités par nos clients, comme ce fut le cas en Arabie Saoudite ou au Kazakhstan sur des sites d’extraction de minerai ou de production d’électricité.
Aujourd’hui, tout en continuant ces activités précitées, nous répondons également à une demande de désamiantage plus diffuse, avec des interventions très ponctuelles, sur des chantiers divers comme des navires marchands ou autres équipements partout dans le monde.
Ces opérations ont en commun le fait que dans la grande majorité des cas le maître d’ouvrage étant français, ou respectant la réglementation française, nous déplaçons nos équipes et nos matériels utilisés en France sur les zones d’intervention, avec des solutions organisationnelles et logistiques éprouvées. En ce sens, ce cas de figure est pour DI Environnement une extension du marché de l’hexagone au sens réglementaire.
Cela étant, nous sommes également consultés sur des opérations où les exigences réglementaires, normatives et spécifiques peuvent être différentes de celles que nous connaissions et connaissons actuellement en France. C’est le cas notamment des appels d’offres internationaux où il faut nous adapter pour répondre au besoin du client. Pour ces marchés, nous nous sommes organisés, suivant les demandes, en créant des sociétés rattachées au pays concerné, avec du personnel local et des moyens propres, voir même la création d’agences comme c’est le cas pour DI Algérie, DI Côte d’Ivoire et DI Gabon.
Dans ces opérations sur mesure, où plutôt à la mesure des exigences de chaque donneur d’ordre et chaque pays, nous nous appuyons sur notre atelier où sont fabriqués tous nos matériels pour concevoir les solutions adéquates. Aussi ces opérations sont gérées et réalisées par des équipes spécialisées dans l’international.
Pouvez-vous illustrer ces opérations ?
Pour exemple, concernant les appels d’offres internationaux, nous avons désamianté et effectué la projection coupe-feu de la tour de la Banque Africaine de développement à Abidjan. Ce chantier, d’une durée de 16 mois avec 80 opérateurs mobilisés a été réalisé par DI Côte d’Ivoire avec en soutient notre service international. Dans le même registre, DI Gabon clôture actuellement le désamiantage d’un centre de formation. Ces agences, avec DI Algérie, répondent aujourd’hui de manière autonome à un marché local spécifique ou diffus.
Aussi, nous intervenons actuellement à Tahiti pour décaper des peintures contenant de l’amiante sur un navire de guerre. Nous sommes également en opération sur différents navires marchands, à quais dans des ports internationaux ou en mer. Enfin, nous préparons des opérations prochaines pour des clients industriels au Tadjikistan et en Lettonie, pour lesquels une organisation dédiée sera mise en place en rapport avec des exigences spécifiques.
Quels sont les enjeux du désamiantage dans le monde et comment comptez-vous y répondre ?
De prime abord il faut noter un remarquable atout, valable pour toute la filière de l’amiante en France : notre expertise liée à la qualité de notre référentiel de travail. En effet, l’évolution de la réglementation française jusqu’au niveau d’exigence atteint à ce jour nous permet d’être expert sur la problématique amiante et de faire référence en la matière sur la scène internationale.
D’autre part, sur une analyse conjoncturelle, bien qu’une partie des pays développés aient relativement traités la problématique de l’amiante et de son retrait, l’enjeu sanitaire est plus que présent dans le monde, avec une grande majorité de territoires où l’amiante est peu à peu interdite et où la sensibilisation apparaît. Nous l’avons vu récemment pour la plupart des états du Canada et du Brésil.
Dans ce contexte, nous comptons nous développer en nous appuyant sur nos références, sur nos implantations et sur notre polyvalence. Fournir du matériel sur mesure, concevoir une opération de désamiantage, former le personnel, effectuer des analyses, rapatrier et traiter les déchets amiante dans des filières adaptées, et, bien sûr, réaliser des chantiers sont autant de services que nous proposons d’ores et déjà à nos clients internationaux et à nos clients étrangers. Le développement de cet axe est aujourd’hui stratégique pour DI Environnement et nous avons bien l’intention de continuer à exporter notre savoir-faire et répondre à la problématique de l’amiante dans le monde.
Aujourd’hui, tout en continuant ces activités précitées, nous répondons également à une demande de désamiantage plus diffuse, avec des interventions très ponctuelles, sur des chantiers divers comme des navires marchands ou autres équipements partout dans le monde.
Ces opérations ont en commun le fait que dans la grande majorité des cas le maître d’ouvrage étant français, ou respectant la réglementation française, nous déplaçons nos équipes et nos matériels utilisés en France sur les zones d’intervention, avec des solutions organisationnelles et logistiques éprouvées. En ce sens, ce cas de figure est pour DI Environnement une extension du marché de l’hexagone au sens réglementaire.