Plusieurs pays entravent depuis dix ans l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des produits dangereux de la convention de Rotterdam. La donne pourrait changer lors de la conférence des parties qui se tient à Genève jusqu’au 5 mai explique la canadienne Kathleen Ruff, fondatrice du collectif international d’ONG Alliance pour la convention de Rotterdam (Roca).
« Les citoyens des pays occidentaux croient que le sort de l’amiante est réglé depuis des années parce que la substance est interdite dans leur pays. Or la situation actuelle est un désastre. Deux millions de tonnes sont encore produites chaque année dans le monde, et une vingtaine de pays en importent, en toute méconnaissance des risques. D’autant plus que les producteurs diffusent des informations fallacieuses sur l’innocuité de l’amiante.
Inscrire l’amiante blanc dans la convention de Rotterdam
Plusieurs pays, Russie en tête qui produit à elle seule la moitié de l’amiante mondial, se livrent à une opération de sabotage de la convention de Rotterdam. Celle-ci impose, dès lors qu’un produit relève d’elle, un devoir de responsabilité aux pays exportateurs, à savoir l’obligation d’informer le pays importateur sur la dangerosité du produit et de recueillir son consentement préalable. Ce qui permet à ce dernier de contrôler ou de refuser l’importation du produit. Et ce qui de facto porte un rude coup au marché.
Retrouvez la suite de l’article : « Inscrire l’amiante blanc dans la convention de Rotterdam » en cliquant ici