Pouvez-vous nous présenter votre laboratoire ?
Le démarrage de l’activité fut naturellement complexe du fait de l’émergence du marché et des besoins nouveaux en découlant. Nous avons mis un point d’honneur à nous réinventer en permanence pour satisfaire aux besoins des clients, ce qui nous a amené à devenir pluriactivités, à l’inverse de beaucoup d’autres structures. Ainsi, en 2001, nous avons créé la division « Protec Instruments » avec l’analyseur de plomb dans les peintures, le LPA1, et toute une gamme d’instruments de mesure pour les diagnostics immobiliers en complément de notre activité air et matériaux. Nous avons cette double casquette depuis longtemps, ce qui nous donne une vision plus large du métier.
Quels sont vos métiers et savoir-faire ?
Nous intervenons sur l’ensemble de la filière amiante et du diagnostic immobilier. à l’exception des formations, Protec est capable de répondre à l’ensemble des besoins des professionnels du diagnostic immobilier. Et même si nous n’assurons pas nous-mêmes les formations, nous travaillons en étroite collaboration avec les centres de formation.
Qu’est-ce qui vous différencie de vos concurrents ?
Notre objectif est de fournir les acteurs principaux de la filière du diagnostic, notamment en fabriquant nos propres appareils. Nous ne sommes pas uniquement cantonnés à l’hygiène et à la sécurité. Nous œuvrons à maintenir un positionnement de qualité, tout en restant accessibles en termes de prix. Cette politique nous permet de travailler en partenariat étroit avec nos clients tout en veillant à rester dans notre rôle de fournisseur de solutions. Ces solutions sont d’ordre technique et analytique, à la fois pour la partie plomb et pour la partie amiante : le désamianteur a besoin d’accompagnement, de clarifications sur les questions réglementaires, sur les stratégies de prélèvement, etc.
Quelles sont vos dernières et prochaines actualités ?
Nous sommes déjà présents à Cherbourg, Paris, Marseille, et nous avons ouvert de nouveaux sites à Toulouse, en région Rhône-Alpes, en Bretagne, dans le Limousin et dans l’Est pour parfaire notre maillage local. Nous avons actuellement une douzaine d’agences de prélèvement qui nous permettent d’intervenir sur tout le territoire. Nous développons une stratégie d’intégration, ce qui est positif pour nos clients, puisqu’il n’y a pas d’intermédiaire.
L’avenir du groupe est d’aller vers l’industrie nucléaire, notamment sur l’activité de démantèlement. Nous disposons d’EPI qui ont été validés. Historiquement, cela correspond à un retour aux sources, puisque nous avons beaucoup travaillé avec l’industrie du nucléaire qui fut un gros utilisateur d’amiante. Et, dans la mesure où les process de gestion de risque de l’amiante sont basés sur ceux du nucléaire, la boucle est bouclée. Désormais, notre groupe est construit et dispose de ses processus et d’une implantation sérieuse. Nous pouvons réfléchir au-delà du quotidien et avoir de vraies perspectives dans l’innovation produits. Sur ce point, nous travaillons sur la robotisation.
Quelles sont les grandes évolutions à attendre dans votre métier ?
La réglementation a bien évolué et continue d’évoluer : le marché arrive à maturité et les exigences vont aller croissantes : nous devons continuer à concilier qualité et savoir-faire avec anticipation et innovation.