L’encapsulage regroupe un ensemble de techniques dont l’objectif est à la fois d’étanchéifier le matériau amianté et d’éviter qu’il puisse subir des dégradations ultérieures.
Il s’agit ici de solutions techniques permettant de laisser le matériau amianté en place (et donc, de continuer à bénéficier de ses propriétés physiques) tout en le rendant inerte et exempt d’émanations de fibres.
Il est important de noter que les travaux d’encapsulage, même s’ils évitent le retrait des matériaux amiantés, ne se font pas sans émission de fibres. Les mêmes dispositifs de confinement et de décontamination, ainsi que de protection individuelle, devront être mis en œuvre.
Encapsulage des matériaux friables
L’encapsulage ou le traitement des matériaux amiantés friables peut mettre en œuvre des techniques distinctes : l’encoffrement, la fixation par revêtement, l’imprégnation, le doublage.
- Fixation par revêtement
Il s’agit ici d’appliquer un enduit étanche ou un liant sur les matériaux amiantés. Pour être efficace, cette technique ne peut être mise en œuvre que sur des matériaux en bon état de conservation. - Encoffrement
Ici, on va fixer un support autour du matériau amianté, puis recouvrir ce support d’une forte épaisseur d’enduit pour éviter toute émission ultérieure de fibres. - Doublage
Le doublage consiste à mettre en place un coffrage autour du matériau amianté sans contact avec ce dernier. - Imprégnation
Cette technique, consistant à appliquer une résine, un liant ou un enduit étanche directement sur le matériau amianté, permet d’accroître la cohésion de l’ensemble.
Notons que, pour l’ensemble de ces techniques, une vérification de l’état de conservation du dispositif d’encapsulage doit être réalisée tous les 3 ans.
Encapsulage des matériaux non friables
Les matériaux non friables posent moins de problèmes, du fait des risques beaucoup plus réduits d’émission de fibres d’amiante.
Pour ces matériaux, on retiendra essentiellement comme techniques d’encapsulage :
- l’application d’une résine, d’un liant ou d’un enduit étanche directement sur le matériau amianté, qui évitera par la suite tout risque de libération de fibres, et qui sera valable pour les matériaux non exposés à des risques de chocs ou de dégradation ultérieurs.
- la mise en œuvre d’un nouveau matériau au contact ou non du matériau amianté, pour le protéger de sources de chocs ou de dégradation. Il s’agit ici d’encapsulage à proprement parler, puisque le matériau amianté sera encoffré.