Créateur de conférences pour la transition énergétique

Témoignage d’une diversification réussie dans la rénovation énergétique, par Françis Tisserand


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Francis Tisserand fait incontestablement partie des vétérans, puisqu’il a démarré son activité de diagnostiqueur immobilier en 2002, lorsque seuls l’amiante, la loi Carrez et le plomb étaient obligatoires. Retour sur le parcours de ce diagnostiqueur qui a choisi la voie de la spécialisation autour de la rénovation énergétique et de l’expertise.

Infodiagnostiqueur : Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?

Francis Tisserand : « Pendant mon adolescence, je me suis investi par passion dans le Club du Vieux Manoir au sein duquel j’ai suivi des formations sur les techniques de rénovation des monument anciens, l’objectif de cette association est la sauvegarde et l’animation de monuments dans toute la France. J’ai ainsi participé à la réhabilitation du Fort Carré d’Antibes, du Château de Guise dans l’Aisne ou encore du Château d’Argy dans l’Indre. J’ai débuté avec un CAP de charpente bois ,puis, j’ai intégré une grande surface de bricolage en tant que chef de secteur ce qui m’a permis de mieux connaître les matériaux et matériels. Nous sommes alors en 2002 et, fort de mes expériences, j’ai décidé de me lancer dans le secteur tout jeune du diagnostic immobilier avec une assez bonne connaissance du secteur du bâtiment. C’était le début de l’amiante et la période de publication des textes sur le plomb. J’ai alors intégré un cabinet au Mans et me suis formé sur le terrain. À l’époque, le système de certification n’existait pas. Mon secteur d’intervention était large : Sarthe, Loire et Cher et Indre et Loire. Je suis resté jusqu’en 2012 dans ce cabinet pour devenir responsable de l’agence du Mans. Puis, la crise est passée par là et j’ai été licencié pour raisons économiques ».

 

Infodiagnostiqueur : Après 10 années à exercer en tant que diagnostiqueur, quels choix avez-vous fait ?

Francis Tisserand : « J’ai rebondi immédiatement en décidant de me former durant deux années. J’ai suivi toutes les étapes de la re-certification et passé le titre III de diagnostiqueur technique immobilier. En parallèle, j’ai décidé de me spécialiser en rénovation énergétique. Je suis donc reparti sur les bancs de l’école en suivant entre autre les cours d’une licence écoconstruction et énergie, à l’université du Maine et ceux d’expert en rénovation énergétique, à l’OFIB. Aussitôt diplômé, je me suis associé dans le cabinet de diagnostic Diagonorm dont je suis le co-gérant ».

 

Infodiagnostiqueur : Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser dans le domaine énergétique ?

Francis Tisserand : « Personnellement, je suis sensible à ce sujet et je constate régulièrement l’inquiétude de nos clients face à leurs factures d’énergie. Les solutions et technologies évoluent très vite. Alors pour me spécialiser davantage, je m’apprête à suivre d’autres formations dans ce domaine. J’ai un peu le sentiment que le domaine de l’énergie et de la rénovation d’énergie en est à ses balbutiements, un peu comme au début du diagnostic immobilier c’est une nouvelle aventure qui s’ouvre à nous. Notre prochain objectif est d’obtenir la reconnaissance RGE pour la réalisation d’audits et d’être certifié pour l’utilisation de caméra thermique ».

 

Infodiagnostiqueur : Comment votre offre est-elle structurée ?

Francis Tisserand : « Nous restons dans une démarche de diagnostics généralistes et entendons à court terme, proposer des audits énergétiques pour les particuliers, les commerçants ainsi que des études thermiques afin d’être un acteur de la rénovation énergétique. Commercialement, aujourd’hui le bouche à oreille joue pour beaucoup. Mais nous développons des sites internet pour augmenter notre visibilité. Si nous devons embaucher, nous préférons trouver un autre associé. C’est important d’impliquer les professionnels dans la structure. Quant à l’avenir, je reste persuadé que le marché du diagnostic immobilier va se spécialiser. Certains franchissent déjà le pas. J’ai l’exemple d’un cabinet au Mans qui a choisi l’amiante et qui a développé son propre laboratoire. Ceux qui ne le feront pas seront aspirés par les réseaux. Le secteur, pour ceux qui auront choisi cette voie, va imposer des formations permanentes jusqu’à devenir expert de son domaine. Finalement nous pouvons devenir les médecins du bâtiment. Nous avons tous une carte à jouer pour changer l’image de notre beau métier ».

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