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L’efficacité énergétique active : une gestion active des consommations par et pour les copropriétaires


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L’Agence Internationale de l’Energie le disait dans son World Energy Outlook 2012 : l’efficacité énergétique doit être rendue plus visible en renforçant les dispositifs de mesure et d’affichage des consommations. En effet, la performance globale et réelle d’un bâtiment ne peut être assurée et maintenue dans le temps que par la mise en place d’un ensemble de services permettant cette visualisation. C’est précisément cet ensemble de services que couvre l’efficacité énergétique active. La mise en place d’un dispositif d’efficacité énergétique active présente de plus un certain nombre d’avantages particulièrement adaptés à la gestion énergétique des copropriétés.

Revenons sur le concept de performance énergétique. Que ce soit à l’échelle d’un pays ou à l’échelle d’un bâtiment, le système énergétique a toujours été conçu pour fournir de l’énergie en quantité. Plus un système était capable de fournir d’énergie, plus le système pouvait être qualifié de performant. Il est maintenant évident que ce mode de pensée n’est pas soutenable. Il faut dès lors effectuer un nécessaire changement de paradigme dans notre façon d’appréhender nos choix énergétiques. En effet, l’énergie ne doit pas être considérée comme une finalité en soit, mais comme un moyen de répondre à des besoins de services rendus. C’est sur l’analyse de ces besoins que le dimensionnement d’un système énergétique doit être fait pour ne pas générer de gaspillage ou de surproduction inutile. L’énergie doit être consommée à son plus juste besoin. C’est sur cette règle simple que se fonde le concept d’efficacité énergétique active.

Comment appliquer ce principe dans un bâtiment ?

Tout d’abord en identifiant les besoins dans chaque pièce : pour cela, à l’aide d’un système de capteurs de présence, de température, de qualité de l’air, de lumière, on peut déterminer avec précision la quantité d’apports énergétiques qu’il faut fournir à cette pièce en particulier.

L’information est ensuite envoyée au régulateur des installations qui peut alors ajuster le niveau de production des équipements énergétiques (chaudière, climatisation, régulateur de la lumière, etc.). Il s’agit là d’optimiser l’approvisionnement énergétique pour servir ces besoins à leur juste niveau. Enfin, ce juste niveau d’énergie est approvisionné jusqu’à la pièce. Les capteurs permettent de vérifier que le service énergétique est bien rendu et d’ajuster en temps réel, par un dialogue permanent avec les équipements, les niveaux de consommation.

Avec ce schéma de fonctionnement, ce sont les besoins qui déterminent le niveau de consommation en fonction du service désiré et non l’inverse. Ainsi, la consommation énergétique du logement est maintenue à son niveau le plus faible possible pour fournir les services dont le consommateur a besoin : pas de gaspillage, pas d’énergie consommée inutilement.

En parallèle, afin que le consommateur puisse s’impliquer dans la performance énergétique de son logement, il faut que les informations sur ses consommations lui soient fournies, via un dispositif d’affichage (mural, tablette, téléphone ou autre). Des logiciels permettent aujourd’hui de pouvoir visualiser ses consommations et de comprendre leur impact sur la facture énergétique. Ainsi, grâce à la mesure de ses consommations et à la compréhension de l’interaction entre usages énergétiques et volume de consommation, le consommateur peut alors maîtriser davantage sa facture d’énergie en ajustant ses habitudes de consommation. L’efficacité énergétique active contribue ainsi par sa dimension pédagogique à la lutte contre la précarité énergétique. La part des charges énergétiques diminue pour les consommateurs, permettant en retour de faciliter le paiement des loyers.

En résumé, la performance énergétique d’un bâtiment dépend de 3 familles de solutions :

  • L’amélioration de la qualité de l’enveloppe (isolation, étanchéité, inertie, facteur solaire) permet de diminuer les fuites d’énergie en fonction de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du logement.
  • Le choix d’équipements techniques de production, de distribution ou de consommation, plus performants permet de diminuer les pertes d’énergie dues au rendement de ces équipements.
  • Enfin, l’efficacité énergétique active permet d’éliminer les gaspillages d’énergie liés à la production de services énergétiques inutiles.

La question du coût d’investissement pour la copropriété se pose alors. En effet, la rénovation énergétique globale d’un immeuble est un investissement lourd qui nécessite une approche séquentielle afin d’être soutenable financièrement. Le graphique suivant montre, de façon indicative, que les trois familles de solutions décrites plus haut, bien que toutes nécessaires pour obtenir la meilleure performance énergétique, n’ont pas les mêmes caractéristiques en termes de retour sur investissement et d’économies d’énergie. Il conviendra pour la copropriété d’effectuer un arbitrage raisonné pour séquencer dans le temps les investissements.

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