Si les projets de rénovation peuvent être en premier lieu motivés par des travaux de nécessité (ravalement de façade, changement de chaudière…), ils offrent également l’occasion d’améliorer la performance énergétique et ainsi la valeur du bien. Raphaël Claustre, directeur général d’Île-de-France Énergies, présente les atouts d’une rénovation globale, accompagnée par un interlocuteur unique.
Île-de-France Énergies associe un accompagnement technique et financier. Quel en est l’avantage ?
En effet, nous ne séparons pas le technique du financier. Un accompagnement sur ces deux plans favorise et optimise les projets de rénovations globales, c’est-à-dire la remise en l’état des bâtiments tout en apportant des solutions architecturales et énergétiques, mais aussi financières car la plupart des subventions dépendent d’un objectif de performance énergétique. Nous sommes par exemple habilités à prendre en charge les CEE et nous parvenons en la matière à négocier des contrats très avantageux auprès des fournisseurs d’énergie. Lorsque ces contrats sont réalisés, cela fait déjà un an ou deux que l’on travaille à la conception du projet. Nous connaissons donc exactement le programme de travaux, et sommes à même d’optimiser les montants des CEE.
Nous proposons également aux copropriétaires que nous accompagnons des prêts à faible taux. Ainsi, ils peuvent à la fois bénéficier de prêts d’avance des subventions et de prêts collectifs à adhésion individuelle : chacun décide ou non de participer à l’emprunt. Nos solutions de prêts n’imposent aucune condition d’âge. Depuis 2020, nous proposons également l’éco-prêt à taux zéro collectif. Nous nous occupons donc à la fois de la maîtrise d’œuvre, de l’assistance à maîtrise d’ouvrage et de l’ingénierie financière. Avoir un interlocuteur unique comme Île-de-France Énergies fait ainsi gagner beaucoup de temps sur les délais.
Peut-on connaître à l’avance l’impact d’une rénovation sur la valeur du bien ?
Il y a deux notions pour comprendre l’impact d’un projet de rénovation sur la valeur du bien. La première est la valeur verte, qui représente la prise de valeur d’un bien du fait de ses atouts environnementaux. La seconde est son opposé, la décote grise, c’est à dire la perte de valeur du fait de ses défauts de performance énergétique. Ces notions sont quantifiables grâce aux données récoltées depuis 2005 par les notaires dans le cadre du DPE. Ainsi, les études de corrélation indiquent que – toutes choses étant égales par ailleurs – un bien dans les meilleures classes énergétiques en petite couronne francilienne vaut 12 % de plus qu’un bien dans les moins bonnes classes énergétiques. En grande couronne l’écart se creuse encore plus et atteint jusqu’à 15 %.
Les aides encouragent-elles à mener des rénovations globales ?
La réforme des aides entamée l’an dernier va en effet dans ce sens. C’est le cas de la version copropriété du dispositif Ma Prime Rénov’ qui a été mise en place en janvier. Cette aide bénéficie aux syndicats de copropriétaires pour tous les travaux en parties communes, si le programme de travaux atteint au moins 35% d’économies d’énergie. Cela est accessible en réalisant un bouquet de travaux.
Dans la même logique, les certificats d’économie d’énergie sont bonifiés pour un programme de travaux permettant 35% d’économies d’énergie. Il s’agit du « Coup de pouce rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif », seulement quelques entreprises peuvent le verser, Ile-de-France Energies en fait partie.
Aujourd’hui, entre les aides, les solutions de prêts et d’accompagnement, tout est en place pour pouvoir faire des rénovations énergétiques globales !