Fabricant français de solutions de ventilation conçues pour la rénovation énergétique des immeubles d’habitation collectifs, VTI a mis en place des techniques innovantes applicables aux bâtiments anciens comme récents. Patrick Fraisse, directeur général de l’entreprise, revient sur les enjeux liés à la ventilation, qu’ils soient sanitaires, économiques ou patrimoniaux, et détaille les méthodes à déployer pour gérer au mieux les travaux d’amélioration de la qualité de l’air intérieur.
Pour quelle typologie de clients intervenez-vous ?
VTI accompagne tous les acteurs de la rénovation énergétique, depuis le maître d’ouvrage qui souhaite rénover son patrimoine jusqu’au bureau d’études et à l’installateur pour la sélection et le dimensionnement des systèmes de ventilation.
La ventilation est devenue un élément central de la rénovation énergétique. Quels sont les enjeux liés à ce métier ?
Le premier enjeu est sanitaire : on estime à 20 000 chaque année le nombre de décès causés par une mauvaise qualité de l’air intérieur en France. L’enjeu est aussi économique, puisqu’on estime à 19 milliards d’euros le coût lié à la mauvaise qualité de l’air intérieur.
Enfin, il est patrimonial, puisque la prolifération de l’humidité et de champignons dûe à une mauvaise ventilation va provoquer la dégradation du bâti.
Quelles sont les solutions pour limiter les problèmes liés à la dégradation du bâtiment en cas de mauvaise ventilation ?
Le principe de ventilation générale et permanente par balayage va s’appliquer à tous les types de bâtiments. Cette méthode consiste à introduire de l’air neuf dans les pièces de vie, par exemple à travers des entrées que l’on installe sur les menuiseries. Cet air neuf va venir chasser l’air vicié, qui sera pour sa part évacué par les bouches d’extraction que l’on installera sur les conduits de ventilation.
Une fois ce principe appliqué, le professionnel de ventilation se doit de déterminer quelle est la bonne solution en fonction des propriétés du bâti. Nous avons en France deux grandes familles de bâtiments :
- les bâtiments anciens et très anciens, qui ont été construits avant 1980. Ces bâtiments sont dotés d’une ventilation naturelle d’origine qui répond aux conditions météorologiques extérieures, à la température et à la vitesse de vent. La première chose à faire sera de maîtriser cette ventilation en la mécanisant. Cela se traduit par l’ajout soit d’une solution de VMC continue, soit d’une solution de ventilation hybride, qui est intermittente en fonction de différents paramètres. Sur l’année, cela permet de maîtriser le taux de renouvellement d’air et de maintenir le CO2 et l’humidité dans une zone de confort pour l’occupant.
- les bâtiments plutôt récents, qui ont été construits après les années 1980 et sont déjà dotés d’une VMC. Selon l’année de construction, nous avons affaire à des extracteurs de VMC assez énergivores, voire en fin de vie. Dans ces cas-là, il faut diagnostiquer l’installation, certainement remplacer l’organe de ventilation par quelque chose de plus moderne avec des moteurs brushless (des groupes de régulation beaucoup plus performants), qui vont permettre de beaucoup moins consommer. A cela, il est possible d’adjoindre une régulation dans le logement qui n’est plus uniquement auto réglable, mais qui va plutôt tendre vers la régulation hygroréglable (Hygro A ou Hygro B), qui permet d’obtenir de meilleures performances énergétiques.
Quelles sont les dernières innovations en matière de ventilation ?
VTI a mis au point deux innovations récentes :
- SUPAIR’VENT, qui est une solution de VMC collective pour les bâtiments très anciens et les bâtiments construits après les années 1980. Cette solution se caractérise par une très faible consommation électrique et une très grande facilité d’installation.
- SMART’VENT, qui est la première solution de smart ventilation collective en France. Cette solution intelligente avec des capteurs de dépression installés dans les logements permet de s’assurer que le système fonctionne bien et de réguler son fonctionnement selon la donnée collectée dans les logements, ce qui est une première en France.
Je suis un copropriétaire, un bureau d’études ou un architecte et je souhaite mettre en place ces innovations ou un système de ventilation. Comment dois-je procéder ?
Il suffit de prendre contact avec VTI, et un chargé de prescription de notre réseau national viendra visiter la résidence, étudier les besoins des copropriétaires, chiffrer et dimensionner la solution.
Nous faisons également vérifier toutes nos solutions d’un point de vue réglementaire par notre bureau d’études interne. Une fois ces étapes réalisées, nous remettons au client un dossier technique comprenant le devis et les plans de principe afin que le projet puisse démarrer.
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