La rentabilité d’un projet signifie le rapport entre les revenus générés par l’investissement et le coût de sa mise en œuvre. Elle dépend ainsi de plusieurs facteurs :
- le prix de l’investissement (coût des travaux),
- les revenus attendus (économies sur la facture d’énergie),
- l’ingénierie financière du projet (aides et subventions mobilisées, coût des financements nécessaires, évolution des prix des énergies).
Le calcul de la rentabilité se fait principalement à travers les indicateurs suivants:
- le temps de retour sur investissement qui représente le nombre d’années nécessaire pour que les économies sur charges couvrent le coût initial des travaux,
- la valeur actuelle nette du projet qui est la différence entre le coût de l’investissement et la somme des économies attendues,
- le taux de rentabilité interne qui est le taux qui permet d’annuler le montant de la valeur actuelle nette de l’investissement sur un horizon donné.
Intuitivement, nous pouvons dire qu’un projet est intéressant lorsque :
- son temps de retour sur investissement est le plus petit possible,
- sa valeur actuelle nette est positive est d’un montant important,
- son taux de rentabilité interne est élevé.
Au regard de ces éléments, il est généralement observé que les travaux de rénovation énergétique se caractérisent par des indicateurs de rentabilité insuffisants : des temps de retour sur investissements longs, une valeur actuelle nette et un taux de retour sur investissement relativement faibles.
Faut-il en déduire que les travaux de rénovation énergétiques ne sont pas rentables ?
Dans le cas présent, ce raisonnement est en réalité incomplet.
En effet, en termes de retour sur investissement, nous ne pouvons prendre en compte que ce que nous pouvons quantifier, c’est-à-dire les économies sur la facture d’énergie. Nous négligeons ainsi les autres bénéfices attendus de ces travaux, à savoir la valorisation du patrimoine immobilier et l’amélioration du confort de vie, puisque les outils et les techniques actuelles ne savent pas encore les mesurer.
L’ensemble des études menées par l’ADEME montre pourtant que l’amélioration du confort constitue, avec la réduction des consommations énergétiques, la principale motivation des particuliers à entreprendre des travaux de rénovation dans leurs logements.
Elles montrent également que la valeur verte représente aujourd’hui entre 5% et 30% de la valeur d’un bien immobilier ancien rénové et que cette proportion est appelée à augmenter dans l’avenir notamment du fait du renchérissement des prix de l’énergie.
Même si les formules de calcul de la rentabilité ne savent pas encore intégrer ces paramètres, il convient toutefois de toujours les prendre en compte comme des bénéfices importants de la rénovation énergétique et qui contribuent ainsi à sa rentabilité.