Les aides nationales à la rénovation des copropriétés évoluent en 2018. Certaines d’entre-elles sont maintenues tandis que d’autres voient leurs conditions d’obtention renforcées. Mais dans l’ensemble, les copropriétaires pourront toujours compter sur de nombreux dispositifs pour accompagner le financement de leurs travaux de rénovation.
Le CITE en phase de mutation
La loi de Finances 2018 n’a finalement pas mis fin au Crédit d’impôt transition énergétique (CITE) pour les parois vitrées, dont le double vitrage. Le taux du dispositif est toutefois revu à la baisse (15 % au lieu de 30 %) pour les travaux réalisés après le 30 juin 2018. Les dépenses liées à l’achat de matériaux d’isolation thermique des parois vitrées, des volets isolants et des portes donnant sur l’extérieur n’ont pas eu la même chance : le crédit d’impôt n’est plus applicable à cette catégorie depuis le 1er janvier 2018. De même pour les chaudières fioul les moins performantes, avec une exception pour celles respectant des critères de performance renforcés, pour lesquelles le taux de 15 % est applicable jusqu’au 30 juin. Un plafond sera également appliqué pour l’achat et l’installation de pompes à chaleur (exception faite des PAC air/air) à vocation de production d’eau chaude sanitaire. En contrepartie, le CITE s’ouvre aux dépenses engagées pour la réalisation d’un audit énergétique. Dans les années qui viennent, le CITE devrait progressivement être remplacé par une prime.
L’Eco-PTZ collectif
Après des débats sur son maintien, l’Eco-prêt à taux zéro (PTZ) est finalement reconduit en 2018 avec de nouveaux critères d’obtention visant à, selon le gouvernement, « mieux cibler pour construire plus vite en zone tendue ». Attribué aux syndicats de copropriétaires, l’Eco-PTZ “collectif” est maintenu jusqu’au 31 décembre 2018 et donne lieu à un prêt maximum de 10 000 euros (sur 10 ans) pour une action simple, de 20 000 euros (sur 10 ans) pour un bouquet de deux travaux et de 30 000 euros (sur 15 ans) pour un bouquet de trois travaux. Le dispositif est notamment cumulable avec le CITE, les aides de l’Anah et les CEE.
Objectifs relevés pour les CEE
Les Certificats d’économie d’énergie (CEE) ont toujours autant la côte. Le dispositif entre dans sa quatrième période et les quotas ont encore été relevés, ce qui signifie plus d’initiatives de la part des fournisseurs d’énergie pour favoriser l’amélioration énergétique des bâtiments. Des modifications de calcul des primes auront également lieu, ainsi qu’une harmonisation de ces calculs en fonction du type de chauffage des logements.
Nouvelle aide « Habiter Mieux »
Les copropriétaires les plus démunis peuvent bénéficier, à titre individuel, d’une nouvelle aide du programme Habiter Mieux de l’ANAH : Habiter Mieux Sérénité, qui apporte une accompagnement conseil (à hauteur de 560 euros pour une assistance à maîtrise d’ouvrage) et une aide financière pour réaliser des travaux susceptibles d’engendrer un gain énergétique d’au moins 25 %. Le montant de l’aide aux travaux dépend des ressources du ménage, soit 50 % du montant total des travaux (jusqu’à 10 000 euros) pour les très modestes et 35 % (jusqu’à 7 000 euros) pour les modestes.