La maitrise du renouvellement de l’air d’un bâtiment est un point essentiel à prendre en compte lors de sa rénovation énergétique. Il s’agit d’une question de confort mais aussi et surtout d’une question sanitaire : un bâtiment mal aéré sera la proie du développement de divers champignons et bactéries, nocifs aussi bien pour les occupants que pour le bâti.
Dans les logements collectifs anciens, le renouvellement de l’air est souvent insuffisant, très irrégulier et engendre des déperditions.
Suite à des travaux de rénovation thermique d’un immeuble, les entrées d’air parasites ayant été comblées, le bâtiment devient alors étanche et nécessite donc des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) afin de contrôler les débits d’air nécessaires aux conditions sanitaires des résidents.
La VMC permet de renouveler l’air des locaux tout en maîtrisant le débit d’air nécessaire. L’air est introduit par les façades dans les pièces principales du logement, circule sous les portes intérieures par les couloirs, puis est extrait par des bouches d’extraction dans les pièces techniques. Le professionnel s’assurera du bon confort acoustique de la VMC, à savoir de la distance obligatoire de 8 mètres séparant le caisson VMC du premier ouvrant, de la bonne dépression derrière les bouches d’extraction à proximité du moteur et enfin du support sur lequel repose ce dernier.
LA REGLEMENTATION
Arrêtés du 24 mars 1982 et du 28 octobre 1983 : modalités d’application de l’article R.111.9 du CCH spécifiant les débits entrants et sortants à mettre en œuvre afin de renouveler suffisamment l’air des locaux. Ce renouvellement d’air peut être réalisé de manière naturelle ou mécanique.
Arrêté du 24 mai 2006 relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des parties nouvelles des bâtiments. Consommation maximale VMC : 0,25 wh/m³ par ventilateur.
Arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants : Art. 36 – Les auxiliaires de ventilation installés ou remplacés dans les locaux d’habitation devront présenter une consommation maximale de 0,25 Wh/m3 par ventilateur, qui peut être portée à 0,4 Wh/m3 en présence de filtres F5 à F9 (Filtre à air haute efficacité).
Arrêté du 30 juin 1999 relatif aux caractéristiques acoustiques des bâtiments d’habitation (JO du 30 juillet 1999).
Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l’incendie des bâtiments d’habitation.
ATTENTION ! La présence d’un appareil à gaz (chaudière, chauffe-eau, ou autre) implique de respecter toutes les règles de sécurité quant à l’alimentation en air comburant de ces appareils et à l’évacuation des produits de combustion.
CONDITIONS PREALABLES A L’INSTALLATION
Afin de limiter les pertes d‘énergie, des conditions préalables à l’installation (établies par le CETIAT – Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques) sont requises :
- Observation des conduits existants: il faut déterminer si les conduits existants peuvent accueillir les gaines de ventilation (état, nombre, étanchéité, emplacements, etc.).
- Prise en compte du bâti: il est préférable que le passage à un système de VMC se fasse en même temps que le traitement d’isolation des parois (vitrées et opaques) afin d’améliorer l’étanchéité à l’air du bâtiment. Il convient tout particulièrement de vérifier l’étanchéité des portes palières et des coffres de volets roulants, ainsi que l’absence de vides ordures individuels.
- Observation de l’environnement: l’exposition de l’immeuble au vent et au bruit doit être étudiée pour choisir le système le plus adapté.
Pour ces observations, il est conseillé de se tourner vers un professionnel de la ventilation.
Résumé :
Pour en savoir plus consultez l’article VMC dans un bâtiment collectif : les solutions techniques.