Eurofins analyse tous les types d’échantillons d’air. Qu’il s’agisse d’émissions, d’air ambiant, d’air au poste de travail ou de qualité de l’air intérieur (QAI), Eurofins fournit les consommables requis pour le prélèvement et analyse les échantillons conformément aux exigences normatives en vigueur. Entretien avec Florence Chevrier, Chargée d’affaires Eurofins Environnement France.
Comment analyser la qualité de l’air intérieur dans les ERP ?
Depuis 2010, la surveillance de la QAI dans certains établissements recevant du public est obligatoire (notamment ceux qui reçoivent des enfants). Aujourd’hui il existe 2 moyens de mesurer sa QAI :
- Faire appel à un organisme accrédité pour la mise en œuvre des campagnes de mesures de la Qualité de l’Air Intérieur (QAI)
- Mettre en œuvre un programme d’action de prévention de la QAI, autodiagnostic conduit à l’aide du « guide pratique pour une meilleure qualité de l’air dans les lieux accueillant les enfants ». Il s’agit d’un questionnaire permettant d’évaluer les pratiques de l’établissement et d’identifier les situations à risque. En fonction du résultat obtenu, l’équipe de gestion peut être amenée à décider de réaliser des mesures.
Eurofins a développé le Kit Pollu’AIR® ERP pour répondre aux besoins du marché. Il s’agit du 1er kit de mesure de la QAI référencé par l’INERIS pour le compte du Ministère. Il est possible de le commander sur Internet via le Web Shop d’Eurofins.
Quelle est la progression du marché en France ?
En France, la surveillance de l’air intérieur est obligatoire dans les établissements qui accueillent des enfants. Le décret du 17 août 2015 impose les échéances suivantes : 1er janvier 2018 pour les écoles maternelles, élémentaires et crèches ; 1er janvier 2020 pour les accueils de loisirs et les établissements d’enseignement du second degré ; et 1er janvier 2023 pour les autres établissements. La France compte 50 490 écoles, 7200 collèges et 4170 lycées. Il reste donc de nombreux établissements à surveiller dans les prochaines années.
Quelles sont les particularités pour l’analyse du radon ?
Le radon est un gaz radioactif classé cancérigène selon l’OMS, il serait à l’origine de 5 à 10% des cancers du poumon et est le deuxième facteur de risque de cancer du poumon dans le monde. Pour connaître avec précision l’exposition au radon chez soi, il est indispensable de faire une mesure grâce à un dosimètre. La réglementation française est très stricte à ce sujet :
- Le niveau de référence en France est de 300 Bq/m3. En cas de dépassement, des mesures de remédiation doivent impérativement être mises en place. L’arrêté ministériel du 27 juin 2018 liste le potentiel radon des communes Françaises (3 niveaux différents)
- Le propriétaire ou l’exploitant des établissements recevant du public (ERP) doit faire procéder au mesurage de l’activité volumique en radon dans les zones à potentiel 3 ainsi que dans les zones 1 et 2, lorsque les résultats de mesurages existants dans ces établissements dépassent 300 Bq/m3 (cette mesure doit être renouvelée tous les 10 ans ou lors de travaux significatifs).
- L’acquéreur ou le locataire doit être informé du risque radon par le vendeur ou bailleur dans les zones à potentiel radon de niveau 3.
- Dans les zones à potentiel radon de niveau 3, l’évaluation des risques d’exposition des travailleurs est obligatoire pour tous les lieux de travail situés en sous-sol ou rez-de-chaussée, et doit être annexée au Document Unique (DUER).
Pour les mesures imposées par la législation l’organisme qui les réalise doit posséder un agrément délivré par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Aucun agrément n’est nécessaire pour les mesures réalisées à titre informatif. Concernant les sociétés se situant en zone 3, les dosimètres peuvent être directement posés par l’employeur.
Si vous souhaitez connaître notre offre en mesure de la concentration de polluants dans l’air intérieur nous vous donnons rendez-vous sur www.eurofins.fr.