Sylvain Quin est un nouveau venu dans le monde de l’infiltrométrie puisqu’il a obtenu sa certification de mesureur au début de ce mois de septembre. Il a accepté de partager avec nous son expérience.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Après 20 années passées dans le négoce de matériaux de construction, la vie et surtout la crise m’ont obligé à réorienter ma vie professionnelle.
Etant depuis toujours passionné par l’habitat et la construction, j’ai suivi fin 2011 une formation de diagnostiqueur immobilier et passé mes certifications.
L’an dernier, j’ai créé ma SARL et commencé mon activité professionnelle par le diagnostic immobilier.
Qu’est-ce qui vous a attiré vers le domaine de l’infiltrométrie ?
C’est en suivant mes formations de diagnostiqueur, lors d’une présentation des différents métiers liés à la RT 2012, que j’ai découvert l’infiltrométrie.
Je ne sais pas si on peut parler de ‘’coup de foudre’’ pour un métier, mais ça a été de cet ordre-là.
C’est un métier à part dans le bâtiment, métier qui nécessite beaucoup de rigueur, pour ne pas dire de la minutie. Si la partie ‘’contrôle’’ est importante, toute la phase ‘’conseils’’ découlant de la recherche des fuites d’air est très intéressante à réaliser.
La perméabilité à l’air est une notion toute récente dans la conception des habitations.
Si les métiers en amont du bâtiment (bureau d’études, architectes…) l’ont assimilé avec le haut de la RT 2005, la RT 2012 commence seulement à prendre forme sur les chantiers. Il y a donc encore beaucoup à faire dans l’accompagnement des différents corps de métiers (tant qu’on entendra sur les chantiers, la phrase historique : ‘’il faut qu’une maison ça respire’’ il y aura du pain sur la planche).
C’est cette rigueur d’un côté et cette pédagogie de l’autre qui me réjouissent dans l’accomplissement de ce nouveau métier.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours vers la certification ?
Un parcours, oui mais… du combattant !
Ma formation effectuée et validée, je pensais pouvoir me consacrer immédiatement à mon dossier QUALIBAT. Belle utopie !
J’ai rentré à l’époque quelques belles commandes de diagnostics qui ont repoussé d’autant ma disponibilité pour l’infiltrométrie. Après, le temps de trouver des chantiers à mesurer, de se remettre dans le bain, de maîtriser les rapports, les semaines, les mois passent et vous avez l’impression de faire du surplace.
Quelque part une torture psychologique à vivre quand on n’a qu’une seule chose en tête, du matin au soir : le dossier de mesureur QUALIBAT !
Mais certains moments sont formidables dans la vie : merci à tous les gens qui m’ont donné un coup de pouce au bon moment (formateur, collègues mesureurs, constructeurs, éditeur de logiciel…).
Depuis le début j’ai opté pour l’utilisation du logiciel Infiltrea et j’ai toujours bénéficié d’un accompagnement sans faille de la part des informaticiens.
Toute cette aventure, car c’en est une, restera un grand moment de ma vie professionnelle.
Aujourd’hui, quels sont vos projets ?
Dans l’immédiat, savourer ma qualification de mesureur. Et tout de suite après, réaliser le plus de tests d’infiltrométrie possibles !
Pour cela développer ma clientèle et déjà, repenser à demain : les réseaux aérauliques.
Les réglementations évoluent, les performances s’améliorent, je vais essayer d’avancer avec elles.