Jean-Michel Nion, fondateur de la société Télé Réseau Nion. Créée en 1981 à Angers, l’entreprise familiale s’est successivement orientée sur les marchés de l’antenne télévision, de l’interphonie, des alarmes, de la vidéo-protection et de la domotique. L’entreprise est à présent dirigée par Matthieu Nion.
Votre entreprise a une longue et riche histoire. Quelles ont été ses évolutions ?
Quand mon grand-père Raymond a fondé l’entreprise Nion en 1921, il était compagnon du devoir en couverture ardoise. Quarante ans plus tard, mon père Michel a repris l’entreprise, tout en augmentant les capacités de l’entreprise en s’orientant vers d’autres créneaux techniques : la plomberie et le chauffage. Dès les années 1950, il a été le premier installateur d’antennes télévision de l’Ouest de la France. C’est en 1973 que j’ai intégré l’entreprise de mon père, puis que nous nous sommes ouverts au marché de l’interphonie. La société Télé Réseau Nion telle qu’elle existe maintenant a été fondée en 1981.
Depuis les années 2000, nous nous sommes spécialisés dans l’interphonie et la vidéo-protection. Ces deux activités dépassent à présent notre activité historique d’installation d’antennes de télévision. Plus récemment, en 2008, nous avons réalisé nos premiers chantiers de fibre optique ou FTTH dans le collectif.
Vous vous développez à présent dans la domotique.
C’est un marché porteur sur lequel nous voulons nous placer. Nous avons obtenu un premier marché cette année avec Immobilière Podeliha, filiale régional ouest de 3F, premier groupe HLM français. Il s’agit de raccorder les VMC collectives avec des capteurs de données et d’installer des sondes thermiques dans des logements afin que l’utilisateur puisse vérifier en temps réel sur Internet le fonctionnement et les réglages de ces appareils. La domotique n’en est qu’à ses balbutiements mais le coût de ces équipements baisse continuellement et les appels d’offres se multiplient.
Que faut-il avoir en tête pour réussir sur ces marchés ?
Des années sont nécessaires pour se positionner sur ces marchés émergents. En ce qui nous concerne, cela fait plus de cinq ans que nous nous y intéressons. J’encourage vivement les électriciens à se former ou à créer des partenariats avec des entreprises comme les nôtres pour prendre le train en marche. Dans ce métier en pleine évolution il est très important de suivre des formations régulièrement. Chez nous, chaque salarié a ses spécificités mais nous essayons de faire en sorte qu’ils soient les plus polyvalents possible, et cela passe par la formation.
La maintenance est également primordiale sur ces marchés. Elle représente la moitié de nos services et 20 % de notre chiffre d’affaires. Il est impossible d’être performants dans des créations d’installations techniques sans se préoccuper du service après-vente. Nous recevons des appels tous les jours pour des dépannages. Et de leur côté, les gros donneurs d’ouvrages sont prêts à signer des contrats de maintenance avec les entreprises spécialisées comme les nôtres.
Interview réalisée dans le cadre de la Conférence des Électriciens de demain