Georges Charon, administrateur et délégué régional de la FFIE Pays de Loire. Georges Charon participe aux groupes de travail sur l’énergie et sur la norme Afnor NF C 14-100. Il détient également un mandat de trésorier au CFA de l’électricien de Nantes et est administrateur au sein de La Nantaise d’Habitations, promoteur immobilier.
L’activité se porte-t-elle bien dans la région nantaise ?
Même légère, la croissance a toujours existé en Loire-Atlantique. L’activité a commencé à nettement progresser à partir de février 2017 : de nombreux entrepreneurs du bâtiment et électriciens ont leurs carnets de commandes bien remplis. Le volume de travail est donc au rendez-vous, ce qui alimente beaucoup d’entreprises mais accroît dans le même temps la guerre des prix. L’industrie locale soutient également l’activité des entreprises du bâtiment. Le département bénéfice de la sous-traitance d’Airbus à Nantes, des chantiers navals STX à Saint-Nazaire et de grands projets tels que le déménagement du M.I.N et du nouveau CHU sur l’île de Nantes. N’oublions pas, en étant optimiste, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui donnera une bouffée d’oxygène supplémentaire dans notre région. Nos entreprises sont également alimentées au quotidien par le gros tertiaire et les promoteurs privés.
Quelles sont les nouvelles opportunités pour les électriciens ?
L’avenir du métier d’électricien réside dans les réseaux intelligents, le pilotage et l’autoconsommation, notamment dans les projets Smart Grid. Ce sont d’ailleurs les thèmes des commissions techniques que nous animons au sein de la FFIE. Lors de ces réunions, il nous arrive d’inviter des promoteurs pour leur montrer des moyens intéressants d’augmenter la valeur immobilière d’anciens bâtiments, en installant par exemple des panneaux photovoltaïques sur les toitures. Malgré une image quelque peu ternie lors de la dernière décennie, le marché du solaire photovoltaïque a de l’avenir. Le système d’autoconsommation est désormais réglementé et la filière se professionnalise avec des référentiels de qualification. Le développement des voitures électriques devrait également jouer en faveur de l’installation de panneaux photovoltaïques pour la recharge en journée entre autre.
Comment évolue le métier d’électricien ?
Le métier d’électricien se transforme avec les nouvelles technologies et entre dans le monde de la programmation. Avec le pilotage intégré dans les bâtiments, la composante courant faible prend la main sur le courant fort. Pour répondre à cette nouvelle demande, se contenter des compétences de base ne suffit plus. Les chefs d’entreprises doivent impérativement former leur personnel aux prototypes et logiciels du bâtiment connecté. Ils ne doivent pas non plus hésiter à enfiler leur casquette de commercial pour vendre leur savoir-faire .
De nouveaux profils d’électriciens composent à présent la filière, comme le technicien spécialisé dans les nouvelles technologies , la maintenance et le dépannage à haut niveau ; l’électricien qui mène des audits sur les chantiers ; ou encore le profil plus centré sur la programmation et le pilotage du bâtiment connecté.